Evénement

Sortie du film Stardust Odyssey : un hommage très scientifique à David Bowie en forme de record du monde

Stardust Odyssey est un court-métrage d’animation en stop-motion (image par image), écrit et réalisé par Tibo Pinsard. Il a été tourné à une échelle jamais montrée dans un film : l’échelle microscopique. Le film est co-produit par la société française Darrowan Prod, l’Université de Franche-Comté via l’institut FEMTO-ST (Besançon) et l’Université libre de Bruxelles (laboratoire TIPs). Il a bénéficié d’un soutien de la Région Bourgogne Franche-Comté.

Affiche film Stardust Odyssey


AVANT-PREMIERE CINEMA MEGARAMA BEAUX ARTS DE BESANCON
LE 25 NOVEMBRE A 18H15


On découvre dans Stardust Odyssey le plus petit personnage en volume jamais animé en stop-motion. Il mesure 300 microns de haut, soit 0,3 mm. De la taille d’une poussière, il est quasiment invisible à l’oeil nu. Cet exploit a été validé le 13 novembre dernier par le Guinness World Records. Comparativement, le précédent record était jusqu’alors détenu par la société Nokia, avec une figurine de de 10 mm de haut. Plusieurs centaines de figurines microscopiques ont ainsi été nécessaires pour décomposer les mouvements du personnage et lui donner vie – car impossible d’avoir une marionnette articulée à cette échelle.

Pour filmer image par image ces figurines microscopiques, le réalisateur a dû recourir à un microscope électronique à balayage (MEB), utilisé à Besançon au sein de la plateforme MicroRobotex de l’Institut FEMTO-ST. C’est la première fois qu’un MEB est ainsi détourné de ses usages scientifiques habituels, pour permettre la réalisation d’un film d’animation dans une enceinte fermée sous vide d’une vingtaine de centimètre de côté. Celle-ci est accessible uniquement par des robots miniatures de manipulation de haute précision, permettant le déplacement des figurines à l’intérieur.
La caméra particulière qu’est le MEB confère ainsi à Stardust Odyssey son esthétique unique, toute en niveaux de gris, où la moindre poussière devient un rocher, où des problèmes de charge électrique deviennent un halo mystérieux… Cela offre ainsi aux spectateurs un environnement visuel inédit dans un film, très dépaysant.


SORTIE MONDIALE LE 27 NOVEMBRE 2019 sur stardust-odyssey.com


Les figurines microscopiques ont été quant à elles préalablement imprimées sur une imprimante 3D laser à deux photons, par un chercheur du laboratoire TIPs (Transfers, Interfaces and Processes) au sein de l’Université libre de Bruxelles. L’un des challenges de l’impression 3D, outre le nombre de figurines - 250 - , a été de gérer la complexité des différents modèles à imprimer. Un personnage humanoïde en pleine marche, avec un pied en l’air ou les bras détachés du corps, amène en effet de nombreuses contraintes à résoudre. Si des déformations subsistent dans certaines images du film, elles sont totalement assumées, de façon à s’éloigner du côté parfait et un peu aseptisé que l’on pourrait avoir si Stardust Odyssey était en images de synthèse.