Exposition : Soudain Toujours par Guillaume Cousin
Pour clôturer la saison, Un Singe en Hiver met les petits plats dans les grands avec l'accueil de l'artiste vendéen Guillaume Cousin et de sa pièce Soudain Toujours. Il nous était impossible de pousser les murs de notre terrain de jeu habituel, on se délocalise donc à quelques encablures pour investir la Grande Orangerie du Jardin de l'Arquebuse (14 rue Jehan de Marville - Dijon). C'est l'occasion, si la météo le permet, d'assortir le vernissage d'un verre ou deux à l'ombre des grands chênes.
A PROPOS DE L'OEUVRE :
Soudain Toujours est une machine monumentale qui crée une sculpture d’air. Basée sur le principe d’une soufflerie aérodynamique contemporaine, la machine génère un souffle laminaire: un mouvement d’air parfaitement parallèle et sans turbulence. C’est le « vide », la page blanche cylindrique de 4m de long sur laquelle va s’écrire la partition révélée par de la fumée et la lumière. Soudain toujours explore la relation entre l’événement et la matière, ou comment la physique quantique replace l’événement au cœur de ce qui constitue le TOUT.
Soudain toujours, c’est l’histoire d’un bigbang, l’histoire du désordonnement de la matière. Un instant avant l’impact, toutes les forces et toute la matière de l’univers sont réunies en un point infiniment petit. C’est l’ordre absolu. Depuis cet instant, tout se divise, se dilue dans l’immensité. L’augmentation du désordre est irréversible.
A PROPOS DE L'ARTISTE :
Guillaume Cousin se décrit comme un “expérimentateur-constructeur”. Il vit et travaille sur la côte atlantique, en Vendée. Scénographe et éclairagiste dans le spectacle vivant depuis les années 2000, il explore l’écriture de l’espace et du temps. Il est fasciné par l’incidence inconsciente qu’elle a sur nous. La compréhension de la physique quantique, déclenche chez lui la nécessité de produire des œuvres en dehors de la scène.
Principalement, la notion d’interaction qui est au cœur de cette science. Elle nous situe dans un grand tout de matière. Dans ce postulat, l’écologie, l’empathie, la bienveillance ne sont plus des options d’un forfait de la bonne conscience. Ils deviennent des faits, des évidences qui s’imposent d’elles-mêmes puisque nous sommes le même grand ensemble . Il recherche des moyens de montrer l’immensité de ces interactions en explorant les limites de nos perceptions. L’air, l’eau, la lumière et le temps sont ses médias. Il les utilise comme des révélateurs de ce qui se passe en marge de nos sens. Sa démarche est low tech et post numérique, elle se situe dans une écologie où les matériaux sont proches de leur fonction, où le processus de fabrication fait partie de la recherche. La technicité est devenue omniprésente dans notre société. Sa démarche est de restituer l’étonnement et la magie des phénomènes naturels nous replaçant ainsi dans un tout, où le vide n’est pas rien, le temps universel n’existe pas.
Vernissage : le lundi 2 juin de 18h à 21h
Par la suite, exposition accessible du lundi au vendredi, de 11h00 à 18h00 et du samedi au dimanche de 14h00 à 18h00.
Performance : le lundi 16 juin à 18h
Cette exposition est présentée avec le soutien de la DRAC Bourgogne-Franche-Comté, de la Région Bourgogne-Franche-Comté, du Département de la Côte-d'Or et de la Ville de Dijon.
Remerciements spéciaux à : Agnès Fougeron, Maryline Barre et Paule Philisot pour leur soutien et leur confiance.
De 18:00 à 20:00