NaturoScoop / La ressource en eau en Bourgogne-Franche-Comté

En plein cœur de l’été, les fortes chaleurs et le manque de précipitations se font sentir : l’occasion de mettre en lumière les petits cours d’eau de Bourgogne-Franche-Comté. Torrents, ruisseaux, petites rivières… Ces milieux de tête de bassin sont les plus vulnérables aux sécheresses. On parle d’ “assec” lorsqu’un tronçon de cours d’eau ou un plan d’eau est totalement asséché.

Ces assèchements perturbent les cycles de vie des espèces aquatiques et de l’eau elle-même. Ils empêchent les déplacements d’espèces comme les poissons migrateurs, provoquent la mort d’organismes peu mobiles comme les alevins ou les amphibiens, et dégradent la qualité physico-chimique des milieux : hausse de la température de l’eau, baisse de l’oxygène dissous, prolifération d’espèces exotiques envahissantes, concentration des polluants…

 En Bourgogne-Franche-Comté, 153 cours d’eau étaient à sec à l’été 2022, contre seulement 40 en 2012. En dix ans, le phénomène été est multiplié par près de 4 dans les 8 départements (soit une progression de +280%). La moyenne des linéaires asséchés est passée de 5 % à 20 % par département. Ces perturbations fragilisent durablement les écosystèmes et rendent leur résilience de plus en plus difficile.

Ces petits cours d’eau sont pourtant de véritables réservoirs de biodiversité. Leur préservation est essentielle pour la faune, la flore… et pour les humains. Restaurer les zones humides, reconnecter les annexes hydrauliques et gérer durablement la ressource en eau sont autant d’actions indispensables pour faire face au changement climatique.

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